Le Centre Sèvres participe au rassemblement Diaconia à Lourdes du 9 au 11 mai.

Divers
Publié le 26 avril 2013

Durant le week-end de l’Ascension, près de 11 000 personnes, dont 2500 personnes en situation de grande précarité, venues de toute la France vont se rassembler à Lourdes pour  vivre un temps de rencontre et de partage. Ce temps fort de la démarche « Diaconia », lancée il y a plus de deux ans par la Conférence des Evêques de France, permettra d’illustrer comment l’Eglise en France se fait proche des pauvres et construit avec eux.

 

Interview d’Etienne Grieu, doyen de la Faculté de théologie du Centre Sèvres, qui se rendra à Lourdes du 9 au 11 mai.

 

Quel est le but de ce rassemblement ?

E. G. : Ce rassemblement « Vivre une Eglise avec les pauvres » est une étape importante de Diaconia 2013. Il appelle l’Eglise à devenir toujours plus fraternelle, à ne pas oublier les plus vulnérables. Le terme « diaconie » invite tous les chrétiens à vivre davantage dans la réciprocité, les relations sociales et fraternelles avec les personnes en situation de fragilité. C’est une façon nouvelle de mettre au centre la question de la solidarité, mais la solidarité comme expérience spirituelle, comme rencontre avec le Christ.

 

Le Centre Sèvres co-animera avec d’autres diocèses et associations un forum intitulé « La paroisse, lieu de fraternité avec les pauvres, n’est pas une utopie ». Pourquoi le choix de ce forum ?

E. G. : Avec Alain Thomasset et Laure Blanchon, enseignants au Centre Sèvres qui seront présents à Lourdes, nous animons un séminaire de recherche intitulé : « Précarité et grande pauvreté : recherche en théologie pratique. Qu’est-ce qui fait encore vivre lorsque tout s’écroule ? » A partir d’interview de personnes marquées par la misère ou les épreuves, de grandes questions théologiques sont revisitées : comment l’expérience des personnes dont la vie a été éprouvée de manière radicale peut projeter une lumière nouvelle sur l’existence, l’être humain, la vie en société, le rapport à Dieu ?

Les forums devraient être très interactifs car ce ne sont pas des conférences mais au contraire des discussions, un partage d’expériences entre les personnes défavorisées et ceux qui ont mis en place des initiatives de solidarité sur le terrain.