Le Concile Vatican II a enfin admis qu’il n’est plus possible de différer une réponse ecclésiale aux enjeux de la diversité des cultures. Le rapport « foi et culture » a été mise en exergue sous l’adage « Deus multifariam multisque modis locutus est », en reconnaissant que le message évangélique ne peut être transmis que par un langage particulier d’après la logique du mystère de l’incarnation. Or, depuis le Concile, le monde homogénéise de plus en plus par la dynamique de la technoscience, l’économie mondialisée et les nouveaux médias qui croisent la multiplicité des cultures, d’une part, et d’autre part, se fragmente par les revendications multiples de l’identité particulière sous leurs formes conservatrices et fondamentaliste. Dans ce contexte où les enjeux de la pluralité des peuples et des cultures deviennent comme une donnée irréductible exprimant l’horizon historique, les nouvelles questions théologiques émergent : comment penser ‘l’unité dans la diversité’ ? Comment prévenir, dans le travail d’inculturation, le risque de dérive de l’ethnicisation, née de la volonté de faire corps avec la culture locale ? Comment penser une nouvelle manière de « faire Église » avec les Eglises dont ses racines culturelles sont très différentes de celles de la tradition catholique façonnée par les cultures juive, hellénistique et latine ? L’atelier réfléchira ces nombreux enjeux théologiques et ecclésiaux. Bibliographie Cl. Geffré, De Babel à Pentecôte. Essai de théologie interreligieuse, Cerf, Cogitatio Fidei n. 247, Paris, 2006 Marc Dumas (dir), Théologie et culture, l’université Laval, 2007 Lamberigts et les autres (dir), 50 ans après le Concile Vatican II. Des théologiens du monde délibèrent, Libreria Editrice Vaticana, 2016