Itinéraire de théologie fondamentale – Christoph THEOBALD

L’objectif de la théologie fondamentale est d’aider les croyants à rendre compte de leur foi (1 P 3, 15) et de montrer à ceux qui sont attirés par une existence croyante comment y accéder en vérité.

Sur l’arrière-fond du paysage spirituel de notre époque, la première partie du cours est consacrée à la proposition de la foi selon sa structure élémentaire : croire comme posture fondamentale de l’existence humaine, croire en Dieu aujourd’hui, en un Dieu qui parle et qui a dit son dernier mot en Jésus de Nazareth, croire en lui avec d’autres dans une église qui s’inscrit dans une tradition du croire à réinventer sans cesse, un croire enfin qui pose des gestes et dit des paroles à la hauteur des situations historiques qui sont les nôtres.

Rendre compte de cette proposition – ce qui est l’objectif de la deuxième partie – exige d’abord une réflexion sur ce qu’on peut attendre d’une telle démarche de raison : comment une existence « raisonnable » peut-elle s’ouvrir à la foi et quelle est la place de la liberté dans la décision de croire ? Ces questions sont à traiter dans le contexte des propositions de sens de l’humanité, avant de retracer l’argument de crédibilité comme un itinéraire de foi qui croise d’autres itinéraires au sein de nos sociétés. Il faut finalement aborder les obstacles majeurs qui s’opposent à la crédibilité du croire chrétien, dans l’existence humaine (la présence de l’absurde et du tragique) et dans l’histoire même du christianisme (les séparations confessionnelles, la violence religieuse) avant d’évaluer son rapport à la vérité.

La dernière partie est consacrée à une difficulté particulière de l’accès au croire qu’est la tension fréquente entre la forme de la proposition de la foi dans son histoire occidentale et les cultures contemporaines censées la recevoir. Proposer la foi c’est donc l’interpréter, ce que l’église fait en se référant aux trois instances régulatrices du croire que sont l’écriture, la tradition et le magistère. Le but de cette partie est de montrer que l’interprétation créatrice de la foi qui rend possible sa réception dans une multitude de contextes et de situations est le signe ultime de crédibilité d’une foi apostolique qui se réjouit de sa propre transmission.

Avec ces enseignant(e)s :