Avec le Pape François, la Joie de l’Évangile

Billet
Publié le 13 mars 2014

La joie de l’Évangile : n’est-ce pas en effet cela qui se donne à voir de façon toute spéciale dans les paroles et les gestes, dans le sourire aussi du Pape François ?

Après un an de pontificat, l’heure est à l’action de grâces pour le visage d’une Eglise toujours plus invitée à dire la Bonté de Dieu pour chacun, sans exception.

Que ce grand souffle d’Esprit rejoigne l’humanité tout entière dans la diversité de ses situations, de ses richesses et de ses pauvretés.

Comme on peut le comprendre, les jésuites se réjouissent tout particulièrement de cet anniversaire ! Ils se sentent d’autant plus appelés à vivre et à témoigner en tout lieu de la foi en un Seigneur qui désire sans cesse faire naître et renaître à la Vie véritable.
Henri Laux, sj

Président du Centre Sèvres

photo ©droits réservés

 

Le Pape François : La joie de l’Évangile pp. 230-232

 

« Quand nous vivons la mystique de nous approcher des autres, afin de rechercher leur bien, nous dilatons notre être intérieur pour recevoir les plus beaux dons du Seigneur. Chaque fois que nous rencontrons un être humain dans l’amour, nous nous mettons en condition de découvrir quelque chose de nouveau de Dieu. Chaque fois que nos yeux s’ouvrent pour reconnaître le prochain, notre foi s’illumine davantage pour reconnaître Dieu. Il en ressort que, si nous voulons grandir dans la vie spirituelle, nous ne pouvons pas cesser d’être missionnaires. L’œuvre d’évangélisation enrichit l’esprit et le cœur, nous ouvre des horizons spirituels, nous rend plus sensibles pour reconnaître l’action de l’Esprit, nous fait sortir de nos schémas spirituels limités. En même temps, un missionnaire pleinement dévoué expérimente dans son travail le plaisir d’être une source, qui déborde et rafraîchit les autres. […]

 

La mission au cœur du peuple n’est ni une partie de ma vie ni un ornement que je peux quitter, ni un appendice ni un moment de l’existence. Elle est quelque chose que je ne peux pas arracher de mon être si je ne veux pas me détruire. Je suis une mission sur cette terre, et pour cela je suis dans ce monde. Je dois reconnaître que je suis comme marqué au feu par cette mission afin d’éclairer, de bénir, de vivifier, de soulager, de guérir, de libérer. Là, apparaît l’infirmière dans l’âme, le professeur dans l’âme, le politique dans l’âme, ceux qui ont décidé, au fond, d’être avec les autres et pour les autres. […]

 

Pour partager la vie des gens et nous donner généreusement, nous devons reconnaître aussi que chaque personne est digne de notre dévouement. Ce n’est ni pour son aspect physique, ni pour ses capacités, ni pour son langage, ni pour sa mentalité ni pour les satisfactions qu’elle nous donne, mais plutôt parce qu’elle est l’œuvre de Dieu, sa créature. Il l’a créée à son image, et elle reflète quelque chose de sa gloire. Tout être humain fait l’objet de la tendresse infinie du Seigneur, qui habite dans sa vie. Jésus Christ a versé son précieux sang sur la croix pour cette personne. Au-delà de toute apparence, chaque être est infiniment sacré et mérite notre affection et notre dévouement. C’est pourquoi, si je réussis à aider une seule personne à vivre mieux, cela justifie déjà le don de ma vie. C’est beau d’être un peuple fidèle de Dieu. Et nous atteignons la plénitude quand nous brisons les murs, pour que notre cœur se remplisse de visages et de noms ! «