Le travail théologique « ne signifie pas simplement une conversion vers l’intérieur du moi, mais une libération en vue d’un mode de vie » (D. Sölle, Mystik und Widerstand , p. 365). L’enjeu de cette libération est notamment l’ancrage de la dogmatique dans la réalité de l’histoire humaine. Celle-ci, en effet, convoque et interpelle le théologien : quelles ressources donne l’Evangile face à l’injustice et à l’insupportable ? Quelle est la fonction critique de la Bonne Nouvelle face au pouvoir de l’oppression et de la souffrance ?
Nous préciserons tout d’abord les clés de lecture théologique (comme la christologie d’en-bas, la souffrance de Dieu, l’eschatologie, la non-violence en Dieu…) qui déplacent le thème de la puissance et du pouvoir, et fondent la résistance à l’intolérable (J. Moltmann, C. Duquoc, J.-B. Metz). Puis, nous étudierons la manière dont les théologies dites « contextuelles » dénoncent une réalité historique marquée par la violence, l’exploitation ou l’oppression, et les voies évangéliques de libération et d’émancipation qu’elles proposent : telles la théologie de la libération, les théologies féministes, la Black Theology (D. Sölle, J. H. Cone, J. Sobrino, E. Johnson).
Chemin faisant, ce parcours dessinera un panorama des théologies en débat avec les enjeux historiques contemporains et en montrera la cohérence.
07
Fév
23
Mai
2023
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