Si Hannah Arendt reste célèbre pour sa formule choc sur la « banalité du mal », il ne faut pas oublier qu’elle a longuement examiné les ressorts du « mal radical », à partir de la réalité des camps de concentration et d’extermination des régimes totalitaires. Le séminaire se propose de commencer par ce phénomène dont Arendt disait : « Une seule chose semble claire : le mal radical est, peut-on dire, apparu en liaison avec un système où tous les hommes sont, au même titre, devenus superflus. »
Dans un deuxième temps, nous examinerons les ressources morales et politiques qu’Arendt propose dans son ouvrage intitulé Responsabilité et jugement, en insistant sur les distinctions qu’elle opère entre culpabilité et responsabilité, responsabilité individuelle et responsabilité collective, pardonnable et impardonnable, conscience de soi (consciousness) et conscience morale (conscience), souci de soi et souci du monde, amour de la bonté et « être bon », pensée et action…
Nous terminerons par l’étude d’un cas concret, à partir de l’essai intitulé « Le Vicaire : coupable de silence ? » (1964), l’un des enjeux du séminaire étant de vérifier si les categories d’Arendt sont encore pertinentes pour aujourd’hui.
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2023/2024
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