En partenariat avec la revue Etudes
Le miracle turc a fait long feu. Face à une terrible crise économique, Recep Tayyip Erdoğan a mêlé mesures autoritaires et surenchère nationaliste pour conserver un pouvoir fort, au-delà – espère-t-il – des élections présidentielles et législatives de juin prochain. Tant sur terre que sur mer a été réveillée la nostalgie d’une Grande Turquie, alors même qu’Erdogan s’imposait avec habileté comme un interlocuteur nécessaire de Vladimir Poutine dans les conflits ukrainien et syrien. Qui présidera en octobre 2023 les cérémonies du centième anniversaire de la fondation de la République turque par Mustafa Kemal ? Les électeurs en décideront bientôt.
Avec Bayram BALCI, chercheur au CERI de Sciences-Po, en poste à l’Institut français d’études anatoliennes d’Istanbul.
A propos du cycle de conférences « Puissances et impérialismes » :
« Tout empire périra », avait annoncé au début des années 1980 Jean-Baptiste Duroselle, l’un des pères de l’école française de Relations internationales. L’effondrement du bloc soviétique et l’avènement d’un monde multipolaire ont semblé un temps lui donner raison. Trente ans plus tard, l’empire russe est de retour ; et, avec lui, de nouvelles interrogations sur une notion d’équilibre des puissances un temps reléguée dans un passé occulté. Quelles seront les puissances politiques, militaires, économiques de demain ? L’Europe en fera-t-elle partie ? L’invasion de l’Ukraine est ressentie comme la première étape d’un redécoupage du monde en nouveaux espaces géopolitiques. Seront-ils dessinés par la force, dans la concurrence des impérialismes, russes, chinois, américains, alors que semblait se profiler une mondialisation démocratique ?
Cette conférence fait partie d’un cycle de conférences.
Autres dates du cycle :
- Conférence du 15 octobre.
- Conférence du 19 novembre.
- Conférence du 10 décembre.
- Conférence du 21 janvier.
- Conférence du 18 février.