Maxime le Confesseur a joué un rôle déterminant dans la querelle autour des deux volontés du Christ, tranchée au concile de Constantinople III (681). Derrière cette problématique apparemment lointaine (y a-t-il dans le Christ une ou deux volontés ?) se cachent des questions importantes : le Fils peut-il avoir une autre volonté que le Père (comme la scène de Gethsémani semblerait le montrer) ? Peut-il y avoir dans l’unique Christ deux volontés qui s’affrontent ? Qu’entend-on quand on parle de « personnes » divines, ou de « nature » humaine ? Autrement dit : quel est l’enjeu des grands conciles christologiques, dont Constantinople III constitue l’aboutissement ?
Mais la pensée de Maxime offre également des ressources pour comprendre les enjeux plus larges de l’Incarnation : par sa venue, le Christ vient surmonter toutes formes de divisions et unifier en lui non seulement le genre humain, mais aussi le cosmos entier. De plus, moine byzantin qui avait noué des relations étroites avec la papauté et l’Église d’Afrique, Maxime constitue un pont entre l’Orient et l’Occident : il permet de penser à frais nouveaux les points de division historiques entre orthodoxes et catholiques (la question du Filioque, celle du péché originel, la primauté romaine…).
Dans ce séminaire, nous nous appuierons sur la lecture d’extraits d’œuvres de Maxime (notamment les Questions à Thalassios et les Lettres) pour explorer ces différents thèmes, tout en restant fidèles à l’orientation fondamentalement christologique de sa pensée.
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2021/2022
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Maxime le Confesseur : le Christ, réconciliateur du monde
