Le propos « l’Exil, ADN de la Bible » est de Benoist de Sinety, et il est particulièrement pertinent. Lorsque l’on parle des migrations, les questions portent en premier sur la catégorisation des migrants, une enquête sur les raisons de leur exil : pourquoi avez-vous quitté votre pays ? pourquoi êtes-vous venus ici ? Une hospitalité vraie, et son prolongement dans la fraternité que met en avant le Pape François, ouvrent à une autre relation aux personnes exilées. La migration est une expérience humaine forte.
L’histoire d’Israël dans la Bible est constituée de fuites (de l’esclavage en Egypte), de déplacements forcés (l’exil en Assyrie au 8è siècle, l’exil en Babylonie au 6è), sans compter les dominations des empires. Il n’est pas étonnant, alors, de percevoir combien la foi d’Israël dans un Dieu qui sauve et qui fait alliance est marquée fortement par l’expérience de l’exil.
Le parcours proposera d’examiner les textes bibliques où cette expérience de l’exil et de l’être étranger dans un autre pays s’entend, chez des personnages aussi divers que Jacob, Ruth, Tobie, quelques autres et bien sûr Abraham. Mais tout autant dansn la manière dont la lettre aux Ephésiens s’appuie sur cette expérience pour nous introduire au mystère du Christ. On s’attachera aussi à contempler la manière dont le Christ entre en relation avec l’étranger.