En quelques décennies, les questions d’identité sont passées du statut de problèmes « classiques » de philosophie (rapport entre être et identité, acceptions du terme « identique », constitution de l’identité personnelle et de l’identité sociale) au statut d’analyseur majeur des sociétés et de support de nombreuses revendications sociales et politiques.
D’anciennes et de nouvelles formes d’identifications personnelles et collectives selon le sexe, l’orientation sexuelle, le genre, la classe, la couleur, l’ethnie, la culture, la nation, les valeurs, la religion, sont corrélées à des assignations refusées, des discriminations combattues, des luttes pour la reconnaissance et, parfois, des programmes socio-politiques radicaux qui conduisent certains à parler de « dérives identitaires » (Roudinesco) et même de « dictature des identités » (Dubreuil). Les identités, comme les subjectivités et les collectivités, s’abîment de ne pas être ouvertes.
Le séminaire a pour objectif de clarifier et d’évaluer les définitions et les pratiques de la notion d’identité par des textes de philosophie (Aristote, Descartes, Locke, Leibnitz, Hume, Ricoeur, Descombes), sociologie, histoire et psychanalyse.