« Il y a trop longtemps qu’on dissimule la capacité narrative du Christianisme et qu’on la réserve aux enfants et aux vieillards crédules » constate J.B. Metz. Récits bibliques et évangéliques, récits de la souffrance des hommes, qui ne sauraient se réduire à un réservoir d’images pour illustrer des concepts. La narrativité contient-elle en elle-même une normativité propre à fonder une vérité théologique, éthique ? L’acte de lecture fait surgir une question : Que me veut le texte ? Et en appelle une autre : Que me veut l’Autre du texte ? La lecture d’un récit devient un acte théologique en tant qu’elle participe à l’élucidation par le lecteur de son propre rapport au récit. Ainsi la compréhension du récit ne se donne-t-elle que dans un cheminement humain singulier tout en construisant une communauté plus large. Le consensus contemporain sur la place fondatrice de la narrativité en théologie cache pourtant différents rapports aux textes : mémoire dangereuse et critique sociale (Metz), fondement identitaire de la communauté ecclésiale (Hauewas). Des textes bibliques à la parole de contemporains, comment le récit peut-il devenir le fondement d’une pensée théologique et faire autorité ?
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Juin
2023
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