L’apport des Pères cappadociens à la théologie trinitaire

Au cours du ive siècle, aux conciles de Nicée (325) et Constantinople I (381), l’Église fixe le credo que nous récitons encore aujourd’hui. Cette formule de foi, aujourd’hui acceptée par la plupart des Églises, a fait l’objet d’âpres débats à l’époque : peut-on affirmer que le Fils est Dieu au même titre que le Père ? Peut-on faire de l’Esprit saint une « personne » comme le Père et le Fils ? Sur de telles questions, le Nouveau Testament fournit des indices, mais pas de concepts clairs et univoques. Un effort de réflexion et de conceptualisation était donc nécessaire.
Parmi les théologiens de l’époque, trois jouent un rôle particulièrement important : Basile de Césarée († 379), Grégoire de Nysse († v. 395) et Grégoire de Nazianze († 390), appelé dans la tradition grecque « Grégoire le Théologien ». Constatant l’impasse dans laquelle s’étaient enfermés les débats entre partisans et opposants à la formule de Nicée, ceux qu’on appelle les « Pères cappadociens » inventent un nouveau langage et de nouvelles argumentations pour préciser le contenu du dogme de Nicée. Ils tentent en même temps d’offrir une théologie assez large pour réconcilier une Église divisée, faisant preuve de modération et de compréhension à l’égard d’évêques hésitants devant les innovations langagières.
Dans ce séminaire, nous lirons quelques textes clés de ces trois théologiens majeurs : les Discours théologiques de Grégoire de Nazianze, le Traité du Saint-Esprit de Basile de Césarée et des extraits du Contre Eunome de Grégoire de Nysse.

Bibliographie

Avec ces enseignant(e)s :

Pierre MOLINIÉ

Jésuite, diplômé d’HEC, docteur en théologie patristique (Centre Sèvres) et en histoire du christianisme ancien (Paris-Sorbonne), maître de conférence en théologie patristique et dogmatique au Centre Sèvres

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