« Être justifié par la grâce au moyen de la foi » : comment comprendre que dans cette formule se disent la joie et la liberté du salut ? Cette expression ne renvoie-t-elle pas à des controverses d’un autre temps, aujourd’hui réservées à des spécialistes, plutôt qu’à une « Bonne Nouvelle » d’une brûlante actualité ? A-t-elle encore une portée existentielle pour le croyant ? Comment peut-elle être traduite à nos contemporains ?
Le séminaire permettra d’identifier les enjeux théologiques cachés sous les controverses et les condamnations réciproques du XVIe siècle qui menèrent à l’éclatement de l’Église d’Occident. Il s’attachera à montrer la pertinence de ces débats à partir de lectures d’auteurs (Martin Luther, Jean Calvin,…) ou de confessions de foi de cette époque ainsi que le Décret que le Concile de Trente consacra à cette doctrine. Ce parcours fera entendre combien le salut peut se dire en une diversité de langages et comment cette doctrine de la justification par la foi a pu être reprise dans la théologie contemporaine tant catholique (avec Yves Congar, Walter Kasper, Bernard Sesboüé) que protestante (Jürgen Moltmann, Wolfhart Pannenberg, André Birmelé).
Soutenant les dialogues œcuméniques (dont nous lirons certains textes) ou par eux provoquée et nourrie, la recherche théologique a progressivement permis que soient surmontées les condamnations réciproques. Ainsi les Eglises peuvent-elles aujourd’hui témoigner ensemble du salut quand bien même elles en parlent chacune avec des accents spécifiques, mais ne donnant plus lieu à controverses.
Qu’en est-il dès lors des conséquences d’un tel accord sur la compréhension de l’Église, des sacrements et des ministères ? Le séminaire ne peut se focaliser sur la sotériologie et oublier une telle question. C’est pourquoi se précisera, chemin faisant, ce sur quoi porte désormais la recherche théologique et, notamment, pourquoi l’ecclésiologie reste « le » défi du dialogue œcuménique.
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2021/2022
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