De quoi les larmes sont-elles le nom ? Que peut-on percevoir à travers elles qui ne se verrait pas sans elles ? De quoi lavent-elles nos yeux ? De quoi nous délivrent-elles ? Qu’ont-elles à dire de l’homme ? Notre époque a plutôt les yeux secs, mais est-ce vraiment une chance ? Que nous disent des larmes ceux qui n’arrivent pas à pleurer ?
Alors que de nos jours la transparence est sans cesse revendiquée, les larmes viennent troubler le regard, mettre du flou et de la profondeur dans la surface. A travers une approche phénoménologique, nous tenterons de mieux comprendre ce qu’il en est des larmes, non seulement dans la tradition philosophique (très pauvre) mais surtout dans la tradition biblique et spirituelle, notamment à travers la figure du son des larmes.
Faire l’éloge des larmes, c’est se laisser entraîner dans ce trouble qui dit quelque chose de l’homme, de sa fragilité et de sa grandeur.
Bibliographie succincte :
Jean-Loup Charvet, L’éloquence des larmes, Paris, DDB, 2000.
J.-L. Chrétien, « L’humanité des larmes », Promesses furtives, Minuit, 2004.
Jacques Derrida, Mémoire d’aveugles, L’autoportrait et autres ruines, op. cit., p. 125.
Jacqueline Kelen, Eloge des larmes et du printemps, Image et son, 2006.
Anne Lécu , Des larmes, Cerf, 2012.
Piroska Nagy, Le don des larmes au Moyen-Âge, Albin Michel, 2000.
Helmulth Plessner, Le rire et le pleurer, Une étude des limites du comportement humain, Paris, Editions de la Maison des Sciences de l’Homme, 1995.
Anne Vincent-Buffault, Histoire des larmes, Petite bibliothèque Payot, 2001.