Un film pour le temps du Covid-19 ? La suggestion de Marc Rastoin : Les Combattants

Nous voilà dans la France profonde du côté des Landes où la vie suit son cours semble-t-il immuable. Les jeunes s’y ennuient et rêvent d’ailleurs de façon surtout velléitaire. Mais une jeune femme tranche. Un garçon qui s’intéresse à elle, à son mélange de détermination et de mystère, peine à la comprendre. Elle se prépare à « la Fin »… ‘Quelle fin?,’ lui demande-t-on? ‘Ben la fin. La fin de tout ».

« Que la tristesse est presque toujours inutile ainsi contraire au service du Saint Amour » – Saint François de Sales

Extrait du Traité de l’Amour de Dieu (1616), livre XI, chap. XXI (La Pléiade, p. 941-945).
On ne peut enter un greffe de chêne sur un poirier tant ces deux arbres sont de contraire humeur l’un à l’autre : on ne saurait, certes, non plus enter l’ire, ni la colère, ni le désespoir sur la charité, au moins serait-il très difficile. Pour l’ire, nous l’avons vu au discours du zèle ; pour le désespoir, sinon qu’on le réduire à la juste défiance de nous-mêmes, ou bien au sentiment que nous devons avoir de la vanité, faiblesse et inconstance des faveurs, assistances et promesses du monde, je ne vois pas quel service le divin amour en peut tirer.

Communion dans le confinement

En l’espace de quelques jours, notre vie a été bouleversée. Qui aurait imaginé une chose pareille il y a seulement un mois ? S’ouvre pour nous une période étonnante, avec un avenir impossible à prévoir, dans des espaces réduits où chacun est contraint d’inventer de nouveaux rythmes de vie et de travail, le tout sur fond d’inquiétude, avec mille questions en tête sans réponse et la profonde frustration d’être séparé d’êtres chers.