De quelques exigences pour vivre en citoyen

– Se risquer à poser des gestes et des paroles :

Combien de silence sont des démissions, alors que des paroles sont à dire et des gestes à poser ! Certes, on ne peut pas se faire l’apôtre de toutes les causes ; ce serait insignifiant. Mais si toutes les causes m’indiffèrent toujours, si jamais je ne donne un peu de mon temps, de mon argent, un peu de moi-même, si jamais je n’exprime combien je suis blessé par le mal qui affecte l’autre et ne viens à ses côtés partager en quelque manière son combat – même très modestement -, c’est le signe qu’il y a urgence à réveiller ma conscience. La paralysie d’un membre est grave pour le corps social tout entier,car les démissions s’additionnent et se renforcent. Quand toute une société déserte son devoir, la logique de mort fait des ravages.

– Passer par des médiations longues :

En s’inscrivant dans le cadre des associations, des syndicats, des partis, des Églises aussi, l’action opère dans la durée. Elle doit accepter de ne pas satisfaire immédiatement tous ses objectifs pour les réaliser de manière plus solide et plus durable.